L’observateur
attentif de la nature constate la disparitions des espèces tous les
jours. Il suffit de questionner les grands-parents sur leurs souvenirs des
hirondelles, des grandes sauterelles vertes, des chants des batraciens et des
oiseaux au temps des amours printanières. La nature, la faune sont l’équilibre
d’une chaîne alimentaire ordonnée. Un maillon disparaît et tout est remis en
cause, il y a toujours eu des modifications, des adaptations au fil du temps
mais au 20 ème siècle, la chimie est apparue. Les produits phytosanitaires,
substances de synthèse soignent ou
sauvegardent les plantes mais avec des conséquences inavouées. Des dizaines de
milliers de tonnes dispersées chaque année dans notre pays, des millions de
mètres cube après dilution et qui, quoique tous les responsables en disent,
sont utilisées pour détruire, détruire les champignons, les végétaux
indésirables et les insectes. Ces derniers, minuscules animaux à six pattes,
sont les premiers dans cette fameuse chaîne alimentaire. Avec les insectes
disparaissent les oiseaux, les batraciens, les gastéropodes et tous les autres.
Une espèce disparaît et les espèces inféodées, dont elle était la proie,
s’éteignent elles aussi.
Et tout cela pourquoi ? Pour le plaisir, juste pour le
plaisir, jouissance de tuer chez le chasseur à qui il faut rendre justice, sa
part est infime dans le processus d’extermination. Et surtout plaisir gustatif,
la grande tradition française de la cuisine, du terroir, le symbole de la
souffrance invisible. 90% des pesticides, je préfère le terme de biocides, sont
utilisés pour l’élevage en majorité et pour la vigne. Tout cela pour le plaisir
des papilles, il est évident maintenant sauf pour les aveugles et les groupes
de pression que la consommation de viande est inutile.
Vous tous, vous détruisez l’équilibre naturel, vous ne
pensez pas à vos enfants, seule votre petite personne égocentrique et
insignifiante compte. Vous laissez à votre descendance une terre massacrée,
comptant sur le fameux progrès pour réparer vos irresponsabilités. Le progrès
universel, remède à tous les maux, qui nous a permis d’être le pays le plus
pessimiste du monde et le plus gros consommateurs d’antidépresseurs. Un pays si
riche, si favorisé dans tous les domaines et où les personnes sont si malheureuses.
Moins malheureux, tout de même, que le milliard d’animaux terrestres que nous
élevons chaque année dans des conditions sordides et que nous abattons dans des
conditions encore plus innommables. Mais vous ne savez rien de tout ça, seul le
naturaliste attentif le voit et le constate et vous ne le croirez jamais.
« Tu agiras selon des principes tels que tu puisses vouloir qu’ils
deviennent une loi universelle. »
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